« Grand-maman Anne » fait du bénévolat à l'Hôpital de Montréal pour enfants
Anne Gagnon n'a commencé à faire du bénévolat qu'après sa retraite, mais elle s’est rapidement rendu compte que c’était une activité parfaitement adaptée à sa personnalité. Originaire de Québec, Anne a étudié en Arizona grâce à une bourse, avant de revenir à Montréal. Au cours de sa carrière, elle a travaillé en communication pour Bombardier, Cirque du Soleil et La Presse. Aujourd'hui à la retraite, elle fait du bénévolat deux fois par semaine à l'Hôpital de Montréal pour enfants dans l'unité de soins intensifs pédiatriques (USIP) et d’autres unités de soins. Dans sa vie personnelle, elle est grand-mère, mais elle est aussi considérée comme une « Grand-maman » dans sa vie de bénévole.
Qu'est-ce que les gens ne savent peut-être pas sur les bénévoles de l'Hôpital de Montréal pour enfants ?
Certaines dames qui font du bénévolat, comme moi, sont parfois appelées les « Grand-mamans » de l'hôpital. Parfois, les gens m'appellent affectueusement Grand-maman Anne !
Comment soutenez-vous les familles de l'USIP ?
Les bénévoles jouent le rôle d’un « bouton pause » pour les parents et le personnel qui travaillent sans cesse. Être témoin des efforts du personnel est très touchant et remarquable. Les bénévoles offrent aux familles et au personnel une chance de faire une pause, de sortir se promener ou de prendre un café. Nous veillons sur le petit pendant que les gens se ressourcent ou s'occupent d'une autre tâche.
Souvent, les parents ont besoin de quelqu'un à qui parler. Je ne suis pas psychologue, mais je leur offre une oreille attentive. Lorsque je tiens le bébé dans mes bras, il se repose bien. J'aime aussi rester dans la chambre avec les parents s’ils le demandent, leur offrant ma présence. Lors des journées plus calmes, je nettoie les jouets et j'aide le personnel de toutes les façons possibles.
Comment le bénévolat dans cet environnement a-t-il ouvert votre esprit ou votre cœur ?
Cela m'a ouvert le cœur de nombreuses façons. Ce qui me vient à l'esprit, ce sont les différentes cultures que j'ai découvertes. Cet hôpital est extraordinaire du point de vue multiculturel ! Entre autres, nous accueillons des familles de toutes les régions du Québec et tant de familles du Nord. Celles-ci me parlent de l'importance de la communauté. Il y a aussi de nombreuses religions représentées ici, et c'est merveilleux d'apprendre des histoires de vie des gens.
Quel est l'aspect le plus gratifiant de votre travail bénévole ?
À l'ère de la technologie, nous perdons la valeur des relations humaines. Les gens sont de plus en plus déconnectés les uns des autres. Être présent pour quelqu'un, le regarder dans les yeux et ressentir ses émotions, c'est cela qui bâtit la confiance. La confiance ne se construit pas à travers un écran. Elle se construit en étant là, en personne.
Le bénévolat est l'une des meilleures manières possibles d’avoir un contact humain. Il y a un échange précieux entre vous et les personnes que vous aidez. Elles ont besoin de votre aide et, en retour, ces mêmes personnes enrichissent énormément votre vie.
Parlez-moi de vos collègues bénévoles.
Il y a une camaraderie entre nous et un sentiment d'amitié, surtout lorsque nous nous croisons dans les couloirs ou lorsque nous sommes ensemble lors des réunions. Tous les bénévoles méritent d'être reconnus pour la douceur, l'amour et les rires qu'ils apportent. Au Children’s, les bénévoles trouvent très précieux de travailler avec des bébés et des enfants, qui ont le cœur pur.
Est-il difficile de faire du bénévolat à l'hôpital ?
Pour moi, ce n'est pas difficile du tout, et je dirais que cela devient naturel avec le temps. Cela dit, chaque personne trouve le rôle qui lui convient. Le bénévolat ne consiste pas toujours à être près de la souffrance, et c'est très bien ainsi. Vous n'êtes pas obligé de travailler directement avec les patients si ce n’est pas là que vous vous sentez à l'aise.
Il y a de nombreuses façons d'aider - à l'Hôpital de Montréal pour enfants, par exemple, de nombreux personnes font la lecture aux enfants, jouent avec eux ou aident le personnel dans les coulisses. Ils ne travaillent pas nécessairement à l'USIP, mais dans d'autres unités. L'essentiel est de trouver un endroit où vous pouvez faire la différence tout en restant fidèle à vous-même. Si le bénévolat vous intéresse, quel que soit votre âge, je vous encourage à poser votre candidature. Vous trouverez une vocation qui vous comblera, comme je l'ai fait moi-même !
Le 5 décembre est la Journée internationale des bénévoles, et le CUSM est reconnaissant envers chaque bénévole qui renforce nos hôpitaux par sa présence.