Découvrez l'équipe de Hop Lachine : Claude Briault, un retraité bien occupé

Claude Briault n’a pas besoin de présentation à l’Hôpital de Lachine. Ça fait seulement 41 ans qu’il y travaille. Mais Claude est retraité ! Attendez, il y a comme quelque chose qui cloche ? On vous explique.

Comme projet de retraite, Claude a choisi de travailler. Et oui ! C’est lui le gestionnaire de projet de construction pour le projet de modernisation de l’hôpital. Officiellement retraité depuis le 21 mai 2021, on lui demande 6 jours plus tard de demeurer le conseiller technique dans le projet HOP Lachine. Parce qu’on n’arrive pas à recruter quelqu’un d’aussi compétent que lui, il devient gestionnaire du projet peu de temps après. Claude commence donc son projet de retraite le 27 mai.

Comme gestionnaire de projet, Claude assure le lien entre la Société québécoise des investissements (la SQI), la firme AXOR et les gens de l’hôpital. Il est impliqué dans le projet depuis les tout débuts. Dès 2015, il participe aux ateliers Lean. La méthode Lean permet, en passant au peigne fin les habitudes des usagers, de rationaliser toutes les opérations et de rassembler l’avis de tous les intervenants.

« Nous avons tenu environ une bonne quinzaine de réunions. À certaines d’entre elles, il y avait jusqu’à cent personnes, incluant l’ancien maire de l’arrondissement de Lachine, nous raconte Claude. Après ces réunions, il n’était plus question de faire monter le patient au deuxième, à la comptabilité, pour ensuite lui demander d’aller à l’étage des radiographies pour enfin l’inviter à descendre un autre étage pour se rendre dans la salle d’attente d’un ou d'une spécialiste. Les rencontres ont permis de comprendre les usages et d’optimiser les déplacements. Les plans du nouvel hôpital sont faits pour faciliter les choses pour l’usager et le personnel. » 

« Avec le temps, de nouvelles pratiques sont aussi apparues pour la construction des hôpitaux, nous dit Claude, qui est un témoin des changements dans les façons de faire. Dans le nouvel édifice, toutes les chambres seront privées et auront une salle de toilette. De plus, aujourd’hui, dans la gestion de grands projets comme celui-ci, il n’y a plus d’entrepreneur général. Plusieurs petits lots sont octroyés à différents soumissionnaires. Tous ces gens sont coordonnés par AXOR une firme mandatée par la SQI. Un entrepreneur peut avoir besoin d’une autorisation spéciale ou d’un permis qui nécessite la signature officielle de l’hôpital. C’est mon rôle de voir à ça. » Ça fait beaucoup de choses à prévoir, mais Claude veille au grain. 

Il connaît l’hôpital comme le fond de sa poche. Au peintre qui refait la peinture du deuxième et qui cherche en vain les documents où sont listées les couleurs, Claude répond, « essaye le 6105-11 » qui est le code-recette de la couleur. Pendant qu’on jase, on cogne à la porte. C’est Édith, de la fondation. Elle vient faire signer des chèques. Parce qu’en plus de toutes ses occupations, Claude est resté le représentant du personnel auprès de la fondation. Claude est arrivé à Lachine en 1982 à 21 ans. Sa vie est indissociable de celle de l’hôpital. Le moins qu’on puisse dire c’est qu'il est un gars impliqué. On peut même dire de Claude qu’il tient les murs ! 

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