Surmonter le traitement contre le cancer de la prostate un sourire à la fois
L'hiver de 2015, l’un des plus froids de l'histoire de Montréal, a été rude pour beaucoup de monde. Mais Rory Hill l’a trouvé particulièrement exigeant. Le retraité de 64 ans subissait un traitement pour le cancer de la prostate et devait se rendre tous les jours à la Clinique de radio-oncologie de l'Hôpital général de Montréal (HGM) du Centre universitaire de santé McGill (CUSM).
« Je ne pourrais pas dire pourquoi je n’ai pas fait de dépression, lance-t-il.
« Je ne pourrais pas dire pourquoi je n’ai pas fait de dépression, lance-t-il. J’avais le cancer, la météo était exécrable et il faisait si froid. Tous les matins, je me levais et je me disais : “Oh non! Il faut encore que j’aille à l’hôpital pour subir mes traitements.” »
M. Hill estime que, s’il est parvenu à garder le moral tous les jours, c’est en grande partie grâce à l'équipe de l’HGM.
« Les membres de l'équipe du CUSM étaient tellement rassurants! Ils savaient comment apaiser mes craintes, dit-il. Même quand j’ai demandé à ce que mes traitements se fassent le matin, car j’avais peur de glisser sur la glace en sortant de l’hôpital le soir, ils se sont débrouillés pour modifier l’horaire. »
Diagnostiqué en janvier 2014, M. Hill a d'abord été référé au Dr Fred Saad, chef du service d’urologie et directeur de l’oncologie urologique au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM).
« J’ai subi ma première chirurgie à l’Hôpital Saint-Luc du CHUM en mars 2014 et j’y ai été très bien traité, explique M. Hill. Malheureusement, les tests sanguins ont démontré que le cancer était toujours présent. C’est pourquoi le Dr Saad m’a recommandé de subir des traitements de radiothérapie. J’ai choisi d’être traité à l’HGM, car c’était près de chez moi. »
M. Hill n’a pu commencer son traitement à l’HGM qu’au début de 2015, lorsque les tous les tests ont été terminés. « Dès mon premier jour à l’HGM, j’ai senti qu’on ne me traiterait pas juste comme un autre patient. Que ce soit les réceptionnistes, les travailleurs sociaux, les nutritionnistes, ou les technologues en radiation, tous me traitaient comme une personne entière. Même chose pour l'équipe d'oncologie dirigée par la Dre Marie Duclos », affirme M. Hill. L’infirmière clinicienne en radio-oncologie Josée Lamoureux confirme que la Dre Duclos est une médecin qui « collabore avec le reste de l'équipe pour traiter les patients dans leur ensemble et pour les aider, eux et leurs familles, à gérer les aspects psychosociaux du cancer. »
La stagiaire en travail social Ana Bobic, qui rencontrait Hill toutes les semaines, a remarqué l'amélioration de son humeur au fur et à mesure que le temps passait.
« Comme la plupart des patients, M. Hill était très préoccupé par ce qui l’attendait à sa première visite à la clinique. L'équipe l'a soutenu à chaque étape du traitement, ce qui a contribué à diminuer son niveau d'anxiété, explique Mme Bobic. Notre équipe est également très optimiste : nous célébrons toujours la résilience et la force des patients, et cette énergie les aide à supporter leurs traitements. »
Mme Lamoureux, qui s’occupe des patients en oncologie depuis plus de 26 ans, estime que le fait que les patients cancéreux doivent visiter la clinique si souvent pendant leurs traitements – tous les jours pendant trois mois – permet de créer un lien. « Les patients disent que notre clinique est un lieu convivial. Je dis que nous avons de la chance! Nous rencontrons plein de gens intéressants. »
Pour M. Hill, le soutien qu’il a reçu et l'atmosphère conviviale de la clinique ont fait toute la différence.