Les médias affirment que vous ouvrez des lits pour des patients en soins de longue durée, mais que vous fermez des lits en chirurgie. Ils disent que c'est à cause des retards en chirurgie non urgente et des temps d'attente à l'urgence. Pourquoi?

Lits pour des patients en soins de longue duréeQuestion : Les médias affirment que vous ouvrez des lits pour des patients en soins de longue durée, mais que vous fermez des lits en chirurgie. Ils disent que c’est à cause des retards en chirurgie non urgente et des temps d’attente à l’urgence. Pourquoi cette décision a-t-elle été prise?

Réponse : Afin de comprendre la complexité de la situation, il faut commencer par mettre les choses en contexte.

Deux types de soins sont prodigués aux patients des établissements de santé. Les premiers sont les soins actifs, c’est-à-dire les soins immédiats visant à guérir une maladie ou une blessure. Les deuxièmes, les soins non actifs, sont destinés aux patients qui ont terminé les traitements de leur maladie ou de leur blessure, mais qui ne peuvent pas encore rentrer chez eux et mener une vie autonome.

 

Étant donné les transformations du réseau de la santé québécois, le gouvernement a demandé au CUSM de se concentrer sur les soins actifs les plus complexes. Les patients qui n’ont plus besoin de soins complexes doivent être transférés dans un établissement de soins plus généraux, dont l’équipement et le budget sont conçus pour les soins de longue durée (p. ex., un centre hospitalier de soins de longue durée [CHSLD], une ressource intermédiaire [RI] ou une résidence de type familial [RTF]).

Il s’agit là d’un changement positif : le patient reçoit les meilleurs soins à l’endroit le mieux adapté à ses besoins.

Actuellement, les établissements conçus pour admettre les patients du CUSM qui ne sont plus en soins actifs n’ont pas toujours de places disponibles. Le CUSM continue donc de soigner ces patients jusqu’à ce qu’ils puissent être transférés. Ce problème entraîne des arrérages sur le nombre de nouveaux patients que nous pouvons admettre, puisque, pour accueillir des nouveaux patients, il faut avoir des lits disponibles.

Avec tous les intervenants du réseau, le gouvernement s’efforce de libérer plus de lits en soins non actifs dans d’autres établissements du réseau. Entre-temps il a autorisé le CUSM à ouvrir temporairement une unité de 20 lits à l’Hôpital général de Montréal afin de soigner les patients en attente d’un transfert.

Le gouvernement a octroyé un financement pour cette unité pendant une période de trois mois (fin octobre). Ainsi, le CUSM peut :

  1. libérer les lits actuellement occupés par ces patients afin d’offrir des soins actifs aux personnes qui en ont besoin.
  2. fournir à ces patients un milieu mieux adapté à leur niveau de soins, tandis que le transfert vers un établissement du réseau de la santé qui convient mieux à leurs besoins est facilité par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).

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