Les chefs de section de l’entretien ménager font le bilan de 25 années de changement
Il est difficile d'apprécier le chemin parcouru sans jeter un coup d’oeil au passé, là où tout a commencé.
Pour bien comprendre ce qui a changé depuis que nos cinq hôpitaux ont été réunis en un seul centre de santé, nous nous sommes entretenus avec quatre de nos plus anciens chefs de section du Service d’entretien ménager, qui sont restés avec nous contre vents et marées, même avant la grande fusion de 1997.
Aujourd'hui, Domenico Caruso travaille à l'Hôpital général de Montréal (HGM), mais il a commencé sa carrière à l'ancien Hôpital Royal Victoria (HRV) en 1990 en tant que préposé à l'entretien, tout en poursuivant ses études pour devenir graphiste. En 1997, tout a changé, et pas seulement pour l'hôpital. « Cette année-là je me suis marié et j'ai été promu chef de section se souvient Domenico, et je ne l’ai jamais regretté ! »
Domenico se souvient que lui et son équipe n'avaient pas de téléphones portables à l'époque, et qu'ils devaient donc utiliser des pagettes (vous vous en souvenez ?!) et des téléphones de bureau pour communiquer avec leurs équipes sur les étages. « J'avais toujours une poche pleine de pièces de monnaie lorsque j'étais de garde, se souvient-il, juste au cas où je recevrais un appel et que je devrais utiliser un téléphone public pour rappeler. »
Mais attendez, il y a plus encore...
En 1997, le code vestimentaire des chefs de section de l'entretien ménager consistait en une chemise et une cravate (pour les hommes, du moins), sauf en été, et les vendredis décontractés n'existaient pas. En outre, bien que cela ne remonte pas à si longtemps, il y avait encore ce qu'ils appelaient des tâches légères pour les femmes et des tâches lourdes pour les hommes. Le personnel était payé un dollar de moins par heure pour les tâches légères.
Line Adam travaille aux côtés de Domenico comme chef de section à l'HGM, mais en 1997, elle était PAB à l'ancien Hôpital de Montréal pour enfants (HME), rue Tupper. « Je me souviens de l'esprit amical et familial de l'Ancien Hôpital de Montréal pour enfants. Tout le monde se connaissait. »
Jean-Pierre (J-P) Di Stefano travaille comme chef de section au site Glen, mais au moment de la fusion, il travaillait à l'HGM. « Bien sûr, nous avions quelques inquiétudes quant à la fusion d’hôpitaux aussi respectés et appréciés, admet-il, mais nous avons eu beaucoup de plaisir à régler nos différends au cours de parties de softball amicales entre hôpitaux et d'invitations à nager dans les piscines de l'autre. » Imaginez-vous que, l'HGM et l'HRV avaient des piscines entièrement fonctionnelles à l'époque.
Aujourd'hui, Derek Moore est un chef de section chevronné qui travaille aux côtés de Line et Domenico à l'HGM. En 1997, jeune père d'une fillette âgée de 3 ans et d'un fils âgé d'un an, il travaillait avec enthousiasme à L'HME comme chef de groupe et sur des projets spéciaux, et cherchait des occasions de progresser.
De son bureau, Derek sort sa boîte de Pandore contenant des souvenirs de son passage au vieux Children's. Elle est remplie de photos et de cartes d'identité d'anciens collègues, dont certains sont décédés depuis, mais qui ont tous laissé leur marque.
« Avec la technologie d'aujourd'hui, nous avons 100 ans d'avance sur ce que nous étions à l'époque, admet-il. Les techniciens administratifs avaient l'habitude de gérer à la main la planification de 70 personnes. Aujourd'hui, l'équipe des activités de remplacement des RH gère 700 personnes sur les cinq sites. Derek explique qu'avec cette nouvelle façon de faire, les possibilités offertes à notre personnel sont plus nombreuses - plus de flexibilité, un meilleur accès aux offres d'emploi et, en fin de compte, une meilleure chance de progresser dans leur carrière. »
Derek admet, peut-être à contrecœur, mais avec une pointe de fierté, qu'au final, la fusion des hôpitaux a été une bonne chose. « Il y avait des défis liés à la fusion des hôpitaux aux cultures et identités distinctes, mais nous les avons surmontées ensemble, dit-il. Aujourd'hui, après toutes ces années, les choses ont changé pour le mieux, même pour nous, les plus vieux. »
Le chef du service d'entretien ménager, Joe Derocher, est du même avis. « Chacune de ces personnes a évolué professionnellement au cours des 25 dernières années et travaille désormais sur un site différent de celui où elle a commencé. Grâce à la fusion, le Service d'entretien ménager est désormais plus fort et plus intégré. »