L’importance de l’aménagement intérieur : une visite dans une Salle de conversation sur les maladies graves
Omer Casher s’était préparé au pire en prenant l’avion au Royaume-Uni à destination de Montréal, afin d’avoir une conversation sur l’état de sa mère en phase terminale. On devait y aborder des questions délicates au cours de cette discussion d’une heure – convalescence, réadaptation, soins palliatifs. Quelle devait être la meilleure option pour sa mère bien-aimée ? Lorsqu’Omer franchit la porte de l’unité de Médecine interne de l’Hôpital général de Montréal (HGM) du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), son cœur battait la chamade. À sa surprise, une sensation de calme l’a envahi au moment où il est entré dans la pièce.
« La première chose que j’ai remarquée était la couleur des murs, se rappelle-t-il. C’était chaleureux et très différent de l’environnement hospitalier habituel. »
Omer ignorait que Christina Miousse, infirmière gestionnaire comptant plus de 30 années de service au CUSM, venait tout juste de réaménager la pièce, qui est passée de bureau à une Salle de conversation sur les maladies graves.
« Je voulais offrir aux familles un lieu qui ait une réelle signification, explique Christina, pour que les familles aient l’impression que l’équipe médicale s’est déplacée dans leur maison. »
Avec l’aide du Comité des usagers de l’HGM, le rêve de Christina est devenu réalité.
Une pièce qui ressemble à un salon
La couleur café des murs de la Salle de conversation sur les maladies graves crée une ambiance sécurisante. Les sièges de cuir noir confèrent une touche sophistiquée au décor ; la table à café et les tables d’appoint ajoutent au caractère familier de la pièce, ornée de photographies de paysages et d’objets décoratifs. Enfin, il y a ce que préfère Omer : une fenêtre.
« Nous avons une vue imprenable sur le ciel et sur les arbres », souligne Omer.
Lorsqu’on lui demande si l’aménagement de la pièce a eu une incidence sur la conversation, Omer répond sans hésiter par l’affirmative.
« L’ambiance facilite grandement la conversation. J’ai senti que les personnes qui s’occupaient de ma mère me regardaient et m’écoutaient. »
Avant l’existence de cette salle désignée, ce type de conversation se tenait un peu partout au sein de l’unité, dans les salles de réunion ou même dans le corridor. Les familles pouvaient être en pleine discussion sur l’avenir d’un être cher - entourées d’un lourd attirail médical.
« Je n’aimais pas cette approche incohérente, raconte Christina. Dans la nouvelle salle, il n’y a pas de distraction. J’espère que les familles s’y sentent à l’aise. »
La compassion en action
Depuis l’ouverture de la Salle de conversation sur les maladies graves le 6 septembre dernier, Christina a réalisé que l’espace est propice aux discussions délicates. On y tient également des discussions sur la planification du congé et sur l’hébergement en institution.
« Je veux faire le maximum pour montrer aux familles que je pense à elles, dit Christina. Nous ne pouvons pas sous-estimer l’impact émotionnel profond que la maladie peut avoir sur ces familles. »
Les membres du Comité des usagers de l’HGM ont aussi démontré beaucoup de compassion, ayant non seulement financé l’aménagement de la salle, mais également installé du mobilier dès sa livraison.
« La mission du Comité des usagers de l’HGM est d’améliorer l’expérience des patients et celle de leur famille pendant des périodes difficiles », commente Thomas McCutcheon, membre du comité, qui du même souffle fait remarquer que c’est le Comité qui a choisi la couleur chaude des murs, qui contraste avec le blanc de l’hôpital.
« La mission du Comité des usagers de l’HGM est d’améliorer l’expérience des patients et celle de leur famille pendant des périodes difficiles », commente Thomas McCutcheon, membre du comité, qui du même souffle fait remarquer que c’est le Comité qui a choisi la couleur chaude des murs, qui contraste avec le blanc de l’hôpital.
Le CUSM souhaite sincèrement que toutes les personnes qui viennent rendre visite à un être cher dans l’un de nos hôpitaux ressentent ce même esprit de respect et d’accueil qu’offre la Salle de conversation sur les maladies graves.