4 leçons apprises auprès des bénévoles hospitaliers

Beaucoup décrivent le bénévolat comme une expérience enrichissante sur le plan personnel. À l’occasion de la Journée internationale des bénévoles 2025, rencontrez Thomas Gillespie, bénévole à l’Hôpital général de Montréal, et Sophie Chevalier, bénévole à l’Hôpital de Montréal pour enfants.

Leçon n° 1 : la gentillesse ne passe pas inaperçue.

Thomas Gillespie se souvient encore d’une conversation inattendue avec un jeune homme mystérieux qui est entré dans l’hôpital. Au premier abord, Tom a trouvé le jeune homme un peu intimidant en raison de son apparence un peu dure.

« Il avait un anneau dans le nez et des tatouages sur la gorge. Il avait la tête rasée et une barbe clairsemée attachée avec un élastique. J’étais seul au bureau d’information et je me demandais où il pouvait bien aller, mais il s’est assis à l’entrée et est resté là pendant environ une demi-heure. Tout à coup, il s’est levé et s’est dirigé vers moi. Je me suis demandé si quelque chose allait se produire… »

« Monsieur, m’a-t-il dit d’un ton ferme. Je vous ai vu aider toutes ces personnes pendant la dernière demi-heure. Puis-je vous offrir un café ? »

Le jeune « rockeur » s’est dirigé vers le café au coin de la rue (un café également géré par des bénévoles du CUSM) et est revenu avec un café bien chaud à lui offrir. Thomas souligne combien nous pourrions être surpris de voir ceux qui remarquent nos gestes de gentillesse et ceux qui s’en trouvent touchés. 

 

Thomas
Thomas se souvient encore du plaisir qu’il avait à courir dans les fleurs sauvages d’un champ en friche dans les années 1950, là où l’HGM allait bientôt être construit. Il a grandi pour devenir avocat, est tombé amoureux d’une historienne de l’art passionnée et s’est marié. Thomas est bénévole au Général depuis plus de 10 ans.

 

Leçon n° 2 : les petits bonheurs de la vie comptent.

Sophie Chevalier se souvient avoir emmené un petit garçon de deux ans prendre l’air, mais ce n’était pas une promenade ordinaire pour le bébé. Il était hospitalisé depuis sa naissance et, jusqu’à ce moment-là, il n’avait pas été autorisé à sortir en raison des protocoles de précaution. Le bébé ne pouvait pas parler, mais dès qu’il a senti le vent frais de l’automne sur son visage, il s’est visiblement enthousiasmé !

« C’est tout ce qu’il a fallu pour le rendre vraiment heureux », raconte Sophie. « Cela m’a vraiment rendue humble. Nous perdons parfois de vue l’importance des petits bonheurs simples. »

Sophie raconte quelques autres anecdotes du même genre. Une mère était au chevet de ses jumeaux en soins intensifs. Un membre du personnel du CUSM avait demandé à Sophie de donner un coup de main à cette maman.

« Je lui ai proposé d’aller prendre un café, mais elle m’a répondu : 'Tout ce que je veux, c’est prendre une douche. Je ferai très vite !' Je l’ai regardée droit dans les yeux et lui ai dit : Faites-en la plus longue douche de votre vie. Elle est sortie au bout de 30 minutes, rayonnante de bonheur. » 

 

Sophie
Pendant 36 ans, Sophie a travaillé comme enseignante en maternelle et à l’école primaire. À sa retraite, elle a fait quelques beaux voyages avant de se rendre compte que les enfants lui manquaient. Elle a trouvé sa place en faisant du bénévolat à l’Hôpital de Montréal pour enfants.

 

Leçon n° 3 : un petit créneau de temps suffit.

Tout le monde ne peut pas faire plusieurs gardes de bénévolat par semaine, même Thomas. Il fait du bénévolat une fois par semaine. Il lui suffit de consacrer un peu de son temps pour savoir qu’il apporte une contribution positive, car cette tâche est enrichissante par sa nature même.

« Mes deux jeunes frères font également un peu de bénévolat pour cette raison. Aucun d’entre nous ne s’est lancé dans cette aventure par obligation, mais nous avons été élevés dans une famille qui croit en l’importance de prendre soin des autres », explique Thomas. « L’un de mes frères vit à Vancouver et fait du bénévolat pour une ligne d’assistance téléphonique en santé mentale. Mon autre frère vit à Ottawa et fait du bénévolat pour une banque alimentaire. »

La femme de Thomas a également été attirée par le bénévolat au Musée des beaux-arts de Montréal.

« Voir des gens recevoir de l’aide ou du réconfort transforme le peu de temps dont vous disposez en quelque chose d’important », conclut Thomas.

Leçon n° 4 : le bénévolat est une excellente option pour la retraite.

Sophie a reçu comme conseil pour sa retraite de trouver des activités qu’elle aimait lorsqu’elle était enfant. Elle s’est souvenue de son enfance, lorsqu’elle adorait jouer dans le parc avec ses amis.

Le yoga doux, la tonification et l’aquagym aident désormais Sophie à rester active pendant sa retraite. Elle s’est mise au bénévolat pour rester sociable.

« On a toujours besoin de contacts humains », a appris Sophie. « Nous avons besoin de bénévoles, alors j’encourage les retraités à essayer. Mais, quel que soit votre choix pour votre retraite, cela doit être quelque chose que vous avez envie de faire. »

Sophie se rend également chaque saison à Québec pour rendre visite à sa fille et son gendre, Annie et Jonathan, qui font toute la différence dans sa vie.