Optimiser l’aide à l’allaitement pour mieux accompagner les nouvelles mamans
La première semaine d’octobre est la 40e semaine de l’année. Depuis 1992, on profite de ce moment symbolique, qui rappelle la durée d’une gestation à terme, pour souligner l’importance de l’allaitement maternel. Ainsi, du 1er au 7 octobre 2022, on célèbre la 31e édition de la Semaine mondiale de l’allaitement maternel, qui a cette année pour thème « Sensibiliser et soutenir ».
L’allaitement et ses bienfaits font consensus dans le monde médical. Par contre, commencer l’n allaitement, surtout pour la mère d’un premier bébé, peut comporter son lot d’embûches. C’est pour cette raison que le département d’obstétrique du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) a nouvellement mis en place une formation maison sur l’accompagnement à l’allaitement pour tout son personnel infirmier.
L’accompagnement à la naissance comporte un défi supplémentaire au CUSM : une grande partie des cas qui y sont accueillis restent complexes. C’est la nécessité d’améliorer la cohérence des soins et de l’aide relatifs à l’allaitement qui a mené Marie-Josée Bourassa, coordonnatrice de la Mission santé des femmes, accompagnée de Magdalena Arciszewska, infirmière clinicienne et consultante en allaitement, à mettre sur pied une formation adaptée aux spécificités du CUSM. Leur cible : le personnel infirmier travaillant au D6, qui aide quotidiennement des femmes à commencer leur allaitement de la meilleure manière possible.
« C’est important pour nous que les mères soient en possession de tous les outils pour allaiter si c’est ce qu’elles souhaitent. Certaines femmes renoncent à l’allaitement alors que cela leur tenait à cœur parce qu’elles manquent de soutien, et leur motivation tombe, dit Magdalena. Former le personnel à réagir adéquatement, c’est s’assurer que les nouvelles mamans recevront le même niveau de service, peu importe l’infirmière en poste. »
Les bienfaits de l’allaitement se font particulièrement sentir auprès des poupons avec des débuts plus difficiles, notamment les bébés nés prématurément. Si une patiente se retrouve dans une situation où commencer l’allaitement se révèle plus ardu, le personnel du D6 est formé aux alternatives qui peuvent quand même lui permettre, si elle le désire, de nourrir son enfant de son lait maternel. Que ce soit le tire-allaitement exclusif ou hybride, l’utilisation de matériel facilitant ou la supplémentation, tous les efforts sont mis pour permettre l’allaitement maternel.
Parmi les objectifs de la formation, on note également le désir d’outiller le personnel de première ligne non seulement auprès des femmes qui viennent d’accoucher, mais aussi auprès celles qui attendent un bébé.
Une initiative concluante, des soins plus cohérents
Force est de constater que la formation d’une durée de 22 heures a bien été accueillie par le personnel du D6. À ce jour, plus de 90 % du personnel l’a suivie. Bientôt, toute l’équipe aura reçu des consignes et des conseils cohérents. L’infirmière Altagrace Rigueur, elle-même mère de quatre enfants, dit en être sortie non seulement mieux outillée, mais plus à même d’aider les patientes.
« Ça aide beaucoup le personnel à être en confiance, donc la patiente est mieux encadrée, explique Altagrace. Je suis rassurée à l’idée de donner la bonne information aux parents et je suis maintenant plus en contrôle dans mes interventions ! »