Voir l’accessibilité sous un nouvel angle

À l’occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, le 3 décembre, cinq bénévoles du Comité d’accessibilité du CUSM ont passé une partie de leur journée de travail en fauteuil roulant. L’objectif était simple : vivre l’expérience des personnes qui ont des difficultés de mobilité au quotidien, en tirer des enseignements et faire part de ces observations à la communauté du CUSM.
L’idée est venue de Diane States, une patiente partenaire qui utilise un fauteuil roulant et qui milite depuis longtemps pour l’amélioration de l’accessibilité. « Ma priorité était de sensibiliser le comité à ces questions, explique Diane. Je pense avoir atteint mon objectif. »
En roulant à travers le Glen, l’Institut et le Neuro
L’activité s’est déroulée à trois endroits : le site du Glen, l’Institut et le Neuro. Chaque bénévole a exploré des situations réelles — se rendre à la cafétéria, dans les magasins, aux toilettes, dans l’atrium de l’Institut, dans les laboratoires et dans les zones administratives — afin de voir ce qui fonctionne bien, ce qui ne fonctionne pas et comment l’accessibilité pourrait être améliorée.
Ce qu’ont vécu nos bénévoles
Rachel Hawes, responsable des communications, a donné le coup d’envoi depuis son bureau situé au 5100, boulevard De Maisonneuve. Elle s’est rapidement rendu compte de l’effort que demande la poussée d’un fauteuil roulant. « Diane m’a proposé de me tirer à travers le tunnel jusqu’au site du Glen », avoue Rachel, un peu gênée. « Les obstacles tels que se rendre aux toilettes, acheter un muffin et se déplacer dans des espaces exigus ont été mes observations générales. »
Les portes lourdes et les portes automatiques mal synchronisées ont posé des difficultés au bénévole Jiahao Deng, de l’Institut. « Chaque fois que j’essayais d’ouvrir les portes, c’était vraiment difficile », dit-il. Il lui a fallu trois tentatives pour franchir l’entrée principale, mais le plus grand défi venait des portes sans entrée automatique. « En raison de mon inexpérience, j’ai dû utiliser le cadre de la porte pour me hisser à travers, et lorsque j’ai essayé de pousser les portes pour les ouvrir, le fauteuil roulant a reculé. »

Diego Herrera, spécialiste de l’équité, de la diversité et de l’inclusion à l’Institut, ajoute : « Je pense que cette expérience a permis d’identifier certains problèmes et a mis en évidence les domaines dans lesquels nous obtenons de bons résultats, tels que les zones administratives équipées de cabines adaptées aux personnes à mobilité réduite. »
Certaines petites améliorations ont déjà été apportées sur la base de l’expérience des bénévoles. « Nous avons prolongé la durée d’ouverture des portes de l’ascenseur principal de l’Institut afin de permettre aux personnes en fauteuil roulant d’entrer », explique Fadi Aoun, responsable de l’exploitation et de la maintenance des bâtiments. Les services techniques coordonnent également d’autres initiatives en matière d’accessibilité avec le partenaire privé, Groupe immobilier santé McGill (GISM). Par exemple, motoriser certaines portes pour améliorer l’accessibilité aux fauteuils roulants.
Au Neuro, la bibliothécaire Sabrina Burr a été confrontée à différents défis dans l’ancien bâtiment. Des encadrements de porte étroits, des transitions de sol difficiles, une rampe raide et des espaces de virage étroits rendaient les mouvements simples difficiles. Sabrina et Viola Grasso, coordonnatrice des services administratifs qui a également participé à l’activité, réfléchissent à leurs expériences pour contribuer à l’amélioration de l’accessibilité aux fauteuils roulants au Neuro.

Perspectives
Toutes les conclusions de cette activité seront compilées et communiquées à la direction, accompagnées de quelques recommandations pour l’année prochaine qui mettent l’accent sur des améliorations simples, peu coûteuses et ayant un impact immédiat. Revenant sur cette expérience, la coprésidente du Comité d’accessibilité, Deborah Fleming déclare : « Cette activité a mis en évidence les exigences physiques liées à l’utilisation d’un fauteuil roulant. À la fin, j’étais non seulement épuisée physiquement, mais aussi émotionnellement. »
Cette importante activité a mis en évidence non seulement les obstacles, mais aussi la résilience et la détermination des utilisateurs de fauteuils roulants.
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