Tête-à-tête avec...

La Dre Nadia Szkrumelak, psychiatre en chef, Mission de santé mentale, CUSM

Comment avez-vous obtenu votre poste actuel?

Je suis au CUSM depuis plus de 30 ans. C’est une évolution naturelle du travail clinique vers de plus en plus de fonctions administratives pour améliorer les soins aux patients ayant une maladie mentale. Tout au long de ces années, et particulièrement depuis que j’ai accepté le poste de psychiatre en chef en 2012, une équipe exceptionnelle m’épaule.

La Dre Nadia Szkrumelak, psychiatre en chef, Mission de santé mentale, CUSM
La Dre Nadia Szkrumelak, psychiatre en chef, Mission de santé mentale, CUSM

Je remercie tous ceux qui en font partie, et surtout la directrice associée des soins infirmiers, Pina LaRiccia, et la psychiatre en chef adjointe, la Dre Linda Beauclair.

“Je dis aux résidents en psychiatrie que chaque crise, chaque rencontre avec un patient ayant une maladie mentale est l’occasion d’une expérience humaine exceptionnelle.”

Faites-vous encore du travail clinique?

Oui, je travaille dans une unité d’enseignement clinique et dans un programme pour les patients ayant la schizophrénie. J’adore le contact avec les patients. 

Depuis dix ans, vous avez participé à la réorganisation des services de santé mentale au CUSM, depuis la fusion des services ambulatoires de l’Hôpital général de Montréal (HGM) et de l’Hôpital Royal Victoria (HRV) jusqu’au regroupement de tous les services d’urgence en psychiatrie pour adultes à l’HGM en 2015. Où en êtes-vous dans cette réorganisation?

Nous sommes à planifier la dernière étape, qui consiste à déménager les services ambulatoires de l’Institut Allan Memorial à l’HGM. C’est une énorme entreprise pour l’équipe multidisciplinaire. J’espère que la Mission de santé mentale contribuera à redynamiser l’HGM. 

Parlez-nous du département que vous dirigez.

Nous offrons des services de deuxième ligne, comme les programmes d’urgence, d’hospitalisation et de jour, et des soins spécialisés de troisième ligne aux patients ayant des troubles complexes et une résistance au traitement. Un aspect intéressant, et peut-être unique, de notre département, c’est le service de consultation-liaison, qui offre des consultations aux patients d’autres services, tels que l’oncologie, la transplantation, la neurologie et la santé des femmes. De plus, nous sommes un centre de formation dans diverses disciplines. À l'avenir, nous espérons aussi intégrer complètement la recherche à nos programmes cliniques. 

Qu’est-ce qui vous a incitée à choisir la psychiatrie?

Pour moi, ce n’était pas un choix évident. J’étais très intéressée par le droit, mais j’ai finalement décidé de plonger en médecine. Après un stage à l’Hôpital général juif, j’ai opté pour la psychiatrie, et j’ai adoré ça. Je pense que la psychiatrie réussit à intégrer à la fois le corps et l’esprit et à promouvoir une approche humaniste de l’exercice de la médecine.

Qu’auriez-vous à dire à un jeune résident?

Je dis à mes résidents en psychiatrie que chaque crise, chaque rencontre avec un patient ayant une maladie mentale est l’occasion d’une expérience humaine exceptionnelle.

Dre Szkrumelak, avez-vous des conseils à donner aux personnes qui cherchent à atteindre un meilleur équilibre entre leur vie personnelle et professionnelle?

Prenez soin de vous. Un excellent moyen d’y parvenir, c’est l’activité physique. Je peux même suggérer une activité pour toute la famille : la Course pour les femmes Pharmaprix, un événement annuel en appui aux programmes de santé mentale des femmes, qui est organisé dans différentes villes. À Montréal, l’événement aura lieu le 12 juin au parc Maisonneuve. Les commandites et les dons soutiendront tous la Fondation de l’Hôpital général de Montréal et les programmes conçus pour aider les femmes qui vivent avec la dépression, l’anxiété, les troubles bipolaires, les troubles relationnels et les troubles du cycle reproducteur, entre autres. Je suis capitaine de l’équipe de la santé mentale du CUSM, et je vous invite tous à vous joindre à nous!

La docteure Nadia Szkrumelak parle de ses grands espoirs liés à la fusion des services psychiatriques de l’Hôpital général de Montréal.

Confessions…

Parlez-nous de votre famille : Les gens sont surpris d’apprendre que je viens de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, où mon père travaillait comme ingénieur. Il était ukrainien, et ma mère était belge. J’ai deux magnifiques enfants : une fille de 29 ans qui habite à Toronto et travaille au YWCA, et un fils de 33 ans qui a étudié en droit et travaille pour le parti de l’Équipe Denis Coderre pour Montréal.

Nommez trois choses dont vous ne pouvez pas vous passer : Mon mari et mes enfants, le yoga et un bon verre de vin.

Votre activité de conditionnement physique préférée : Le yoga. J’essaie d’en faire au moins quatre fois par semaine. Je me rends compte que j’en ai besoin, parce que si je n’en fais pas, mon mari me dit : « Tu es due pour un peu de yoga! »

Votre endroit favori à Montréal : J’adore m’asseoir pour me détendre sur mon balcon au 14e étage. J’ai une vue magnifique sur Montréal.

Votre destination de voyage préférée : Partout où il y a une plage. Toutefois, en octobre dernier, mon mari et moi avons passé trois semaines en Inde. C’était très intéressant.

La qualité que vous préférez chez les autres : La compassion