Le signe d'un héros - Une histoire d'amitié…

Stephen Evans et Andy Bowers sont amis depuis environ 15 ans, mais le 13 mars 2014, leur amitié a atteint un nouveau sommet à l’unité de transplantation de l’Hôpital Royal Victoria du Centre universitaire de santé McGill. 

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L’été dernier, Evans, alors qu’il souffrait de crampes dans les jambes, a reçu un diagnostic totalement inattendu d’insuffisance rénale terminale et a appris qu’il avait besoin d’une greffe de rein. La nouvelle a foudroyé Bowers, qui est, comme son ami, père de deux enfants. La première pensée qui lui est venue à l’esprit fut : « Qu’est ce je peux faire? » 

Au cours des mois suivants, Evans a reçu trois traitements de dialyse par semaine, suivi un régime très strict et subi des examens visant à déterminer s’il était assez fort pour survivre à la transplantation. Heureusement, la réponse fut positive, et le match parfait a été trouvé en janvier en la personne de Bowers, qui s’était offert pour le don de rein. « C’est un sentiment étrange et puissant que de permettre à quelqu’un de remettre sa vie sur les rails », dit Bowers.

Avant la greffe, Bowers a subi un processus de sélection rigoureux visant à vérifier qu’il était en bonne santé, qu’il n’avait pas d’hypertension artérielle, de diabète, de cancer ou de maladie du cœur ou des reins, et qu’il était bien préparé psychologiquement à ce qui l’attendait.

Le jour de la greffe, le prélèvement du rein de Bowers a commencé à 8 h 30 et a duré deux heures, tandis que la greffe d’Evans a commencé à 9 h 30 et s’est terminée dans les quatre heures. Le rein greffé a commencé à travailler immédiatement. « Dès que je me suis réveillé de la chirurgie, tous mes symptômes avaient disparu », dit Evans.

De cette expérience, Evans et Bowers ont appris qu’il y avait 5500 patients en dialyse à travers le Canada et 1000 au Québec, la plupart étant en attente d’une transplantation. Ils ont aussi découvert que les transplantations rénales, en plus de sauver des vies, sauvent beaucoup d’argent. En effet, par rapport à la dialyse, qui coûte environ 60 000 dollars par an et par patient, une transplantation rénale génère des économies d’un quart de million de dollars sur cinq ans pour les contribuables. Cela les a motivés à lancer la campagne de sensibilisation The Sign of a Hero, à travers laquelle 
ils racontent leur histoire, démystifient certains faits sur le don d’organes et, surtout, encouragent les gens à signer l’autocollant sur leur carte d’assurance maladie.

Au lendemain de la chirurgie, Andy Bowers a inscrit sur la page Facebook The Sign of a Hero le message suivant…

« Bon matin, ici Andy! Stephen dort toujours bien… Je suis retourné à la chambre de Stephen hier soir après que nos femmes soient parties, et nous avons bavardé pendant une heure ou deux. Nous étions tous les deux impressionnés :

  • de ressentir si peu de douleur et de nous sentir bien
  • que Stephen se sente si bien (mon rein est apparemment bien meilleur que la dialyse!)
  • d’avoir reçu autant de merveilleux messages de soutien... merci!
  • par le super personnel du Royal Vic 
  • par nos femmes à la fois exceptionnelles, fortes et merveilleuses ».

 

…avant de terminer : « Nous nous sentons bénis. »

 

À propos du don de rein de son vivant et des échanges jumelés

Un rein provenant d’un donneur vivant peut fonctionner mieux et plus longtemps qu’un rein provenant d’un donneur décédé. Depuis 2009, les paires de donneur-receveur incompatibles de partout au Canada peuvent, s’ils le souhaitent et si leur état de santé le permet, s’inscrire au Programme de donneurs vivants jumelés par échange de bénéficiaires, qui indique les jumelages qui permettraient à des couples incompatibles d’échanger de bénéficiaire et qui augmente ainsi les chances de trouver un donneur compatible. Le programme est aussi ouvert aux donneurs anonymes prêts à offrir un rein sans connaître aucun bénéficiaire. Pour plus d’information, visitez organsandtissues.ca

 

Guy Charbonneau

Guy Carbonneau est l’une des célébrités qui a accepté de soutenir la campagne The Sign of a Hero. 

 

Andy, PJ, Stephen

Andy Bowers, PJ Stock (de Hockey Night in Canada et Antichambre) et Stephen Evans